Interview Vincent Callebaut
Brussels 2025
Belgium
Vincent Callebaut, Belgian architect and visionary, is reinventing architecture by merging design, ecology, and technology. Through his futuristic and biomimetic projects, he offers bold solutions to meet the climatic and urban challenges of the 21st century.
Based in Paris, Vincent Callebaut graduated from the Victor Horta Institute in Brussels. He first distinguished himself by winning the Grand Prix René Serrure—chaired by Dominique Perrault, architect of the French National Library—for his graduation project, a Museum of Arts and Civilizations on the Quai Branly in Paris. This early recognition marked the beginning of a career devoted to reinventing architectural practices in face of contemporary environmental and urban challenges. After completing his studies, he refined his skills alongside renowned figures such as Odile Decq, Massimiliano Fuksas, and Claude Vasconi, before founding his own practice, Vincent Callebaut Architectures, in 2010.
From his earliest works, Callebaut established a unique transdisciplinary approach he calls “Archibiotic,” fusing architecture, biotechnologies, and information and communication technologies. This philosophy stems from a strong conviction: architecture must reconcile humankind with natural ecosystems. Through biomimetic projects inspired by the forms, structures, and processes of living organisms, he envisions a future where buildings not only achieve carbon neutrality but also become energy-generating and environment-purifying entities. Among his most emblematic projects is Lilypad, a self-sufficient floating city designed as a refuge for populations affected by rising sea levels. Inspired by the structure of a giant water lily, this amphibious city can accommodate 10,000 residents while integrating aquaculture systems and ecological niches that foster biodiversity. The project perfectly illustrates Callebaut’s ability to combine cutting-edge innovation with respect for natural cycles to address climatic and social crises.
Dragonfly is another striking example—a metabolic vertical farm envisioned for New York in collaboration with the MIT. This concept aims to embed urban agriculture within densely populated areas, enabling the local production of organic food while purifying polluted city air. Such projects reflect a pragmatic yet visionary approach to reshaping urban lifestyles in depth. Callebaut also participated in Paris Smart City 2050, a study commissioned by the City of Paris aiming to reduce greenhouse gas emissions by 75% by 2050. The plan proposed eight prototypes of positive-energy mixed-use towers integrating urban agriculture, community spaces, and bioclimatic technologies. Each seeks not only to densify the city while preserving quality of life but also to reintroduce nature at the heart of urban neighborhoods.
Vincent Callebaut’s work is defined by his systematic use of renewable energies and bio-based materials. His projects integrate technologies such as photovoltaic solar panels, urban wind turbines, and rainwater recycling systems. He also explores the potential of plastic waste recycling in projects such as Aequorea, a 3D-printed “oceanscraper” made from marine debris to create self-sufficient habitats for climate refugees. Beyond his architectural achievements, Callebaut shares a vision of a future where cities and nature coexist harmoniously. He sees architecture as a catalyst for inventing new sustainable lifestyles to face demographic and environmental transitions. His futuristic creations offer tangible responses to ecological crises while inspiring hope and imagination for generations to come. Through his pioneering work and activist commitment, he is redefining the contours of an architecture dedicated to Life and collective well-being.
Text : Maxime Kouyoumdjian
Vincent Callebaut, architecte belge et visionnaire, réinvente l’architecture en fusionnant design, écologie et technologie. À travers ses projets futuristes et biomimétiques, il propose des solutions audacieuses pour répondre aux défis climatiques et urbains du XXIème siècle.
Basé à Paris, Vincent Callebaut est diplômé de l’Institut Victor Horta à Bruxelles. Il se distingue dès ses débuts en remportant le Grand Prix René Serrure (présidé par Dominique Perrault, architecte de la BNF) pour son projet de diplôme, un musée des arts et civilisations sur le Quai Branly à Paris. Cette reconnaissance précoce marque le point de départ d’une carrière dédiée à la réinvention des pratiques architecturales face aux défis environnementaux et urbains du XXIe siècle. Après ses études, il enrichit sa formation en travaillant auprès de figures comme Odile Decq, Massimiliano Fuksas & Claude Vasconi, avant de fonder son cabinet, Vincent Callebaut Architectures, en 2010.
Dès ses premières réalisations, Vincent Callebaut se démarque par une approche transdisciplinaire qu’il nomme "Archibiotic", fusionnant architecture, biotechnologies et technologies de l’information et de la communication. Cette philosophie repose sur une conviction forte : l’architecture doit réconcilier l’humain avec les écosystèmes naturels. À travers des projets biomimétiques qui s’inspirent des formes, des structures du vivant et des processus naturels, il propose une vision futuriste où les bâtiments ne se contentent pas d’être neutres en carbone mais deviennent des entités productrices d’énergie et purificatrices de leur environnement. Parmi ses projets les plus emblématiques figure "Lilypad", une ville flottante autosuffisante conçue comme refuge pour les populations affectées par la montée des eaux. Inspirée par la structure d’un nénuphar géant, cette cité amphibie peut accueillir 10 000 habitants tout en intégrant des systèmes d’aquaculture et des niches écologiques pour favoriser la biodiversité. Ce projet illustre parfaitement la capacité de Callebaut à combiner innovation technologique et respect des cycles naturels pour répondre aux crises climatiques et sociales.
"Dragonfly" est un autre exemple marquant ; une ferme verticale métabolique imaginée pour New York avec le MIT. Ce concept vise à intégrer l’agriculture urbaine dans les zones densément peuplées afin de produire localement une alimentation biologique tout en purifiant l’air pollué des villes. Ces projets s’inscrivent dans une démarche pragmatique visant à transformer nos modes de vie urbains en profondeur. Vincent Callebaut participe à "Paris Smart City 2050", une étude commandée par la Ville de Paris pour réduire de 75 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Ce plan propose huit prototypes de tours mixtes à énergie positive intégrant agriculture urbaine, espaces communautaires et technologies bioclimatiques. Ces bâtiments visent non seulement à densifier la ville tout en préservant sa qualité de vie, mais aussi à réintroduire la nature au coeur des quartiers urbains.
Le travail de Vincent Callebaut est marqué par un usage systématique des énergies renouvelables et des matériaux biosourcés. Ses projets intègrent des technologies comme les panneaux solaires photovoltaïques, les éoliennes urbaines ou encore le recyclage des eaux pluviales. Il explore également le potentiel du recyclage des déchets plastiques dans des constructions comme " Aequorea ", un " oceanscraper " imprimé en 3D à partir de déchets marins pour créer un habitat autosuffisant destiné aux réfugiés climatiques. Au-delà de ses réalisations architecturales, Vincent Callebaut partage sa vision d’un avenir où villes et nature coexistent harmonieusement. Il considère l’architecture comme un levier pour inventer de nouveaux modes de vie durables face aux défis démographiques et environnementaux qui nous attendent. Ses projets futuristes offrent une réponse concrète aux crises écologiques tout en insufflant espoir et inspiration aux générations futures. Par son travail novateur et son engagement militant, il redéfinit les contours d’une architecture au service du Vivant et du bien-être collectif.
Texte : Maxime Kouyoumdjian
Copyright : Vincent Callebaut Architectures
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